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Le Projet des Nertières : 

 

Des logements sociaux dans une zone d'activités commerciales

Le terrain

 

Le 10 mars 2015, la municipalité de La Gaude prévoyait de vendre une parcelle communale, cadastrée B 41, d'une superficie de 2678 m² à un promoteur immobilier, Immobleu Promotion, afin d'y réaliser un programme de logements sociaux pour une surface de plancher totale d'environ 2800 m². Cette parcelle est située en zone UB1 au Plan Local d'Urbanisme (PLU), c'est-à-dire en secteur de densification, et soumise en totalité à la servitude de mixité sociale imposée par la loi Duflot. Mais le conseil municipal du 10 mars a été annulé à la dernière minute par le maire, sans aucune justification. C'est finalement le 1er juillet 2015 que la délibération pour la vente de cette parcelle au promoteur a été examinée et adoptée en conseil municipal.

                                                                                                                                      

                                                                                                                       Cliquer pour voir le secteur sur la page du PLU

 

Un emplacement contestable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On comprendrait mieux la nécessité de construire des logements sociaux, d'abord si le secteur géographique s'y prêtait. Or, le quartier des Nertières est par excellence le type même du secteur d'activités industrielles et commerciales, clairement aménagé et délimité au PLU. Presque toutes les activités y sont représentées : garages, station-service, supermarché, pharmacie, cabinets médical, dentaire, vétérinaire et de kinésithérapie, boulangerie, fleuriste, restaurants, hôtel. Voilà donc 40 logements, dans des immeubles de quatre niveaux, qui vont se trouver coincés entre un parking de supermarché, le dépôt à l'arrière du bâtiment de l'industriel Iris Pharma où trône son gros générateur (photo ci-dessus, à gauche) et le hangar de la société Gazzoil (photo à droite) : au plan de l'urbanisme, comme au plan de l'habitat et du confort des locataires, ce n'est ni satisfaisant ni cohérent. Les zones d'activités commerciales et industrielles, que ce soit celle de Carros, de Saint-Laurent-du-Var ou de Villeneuve-Loubet, ne sont pas, par définition, des zones d'habitation.

 

Degré zéro de la concertation et Questions sans réponse.

 

Et il y a plus grave : la méthode de la municipalité est de nouveau celle qui consiste à ne pas communiquer avec les Gaudois. Ni concertation, ni réunion publique, ni information des riverains sur ce projet. Ce ne sont pourtant pas les questions qui manquent :

 

1° Qu'en sera-t-il du plan de circulation dans ce quartier ? L'entrée à partir de la départementale coïncide avec la rampe d'accès assez étroite au parking d'une grande surface, Intermarché, rampe sur laquelle la circulation est déjà difficile en raison de stationnements sur cette voie de circulation à double sens : il sera quasiment impossible aux voitures de s'y croiser. Décider de mettre l'entrée des véhicules par l'allée Hector Pintus est déjà plus satisfaisant.  

2° Où trouvera-t-on des emplacements de parking pour tous ces logements, dans un quartier où les stationnements font défaut ? Le projet présenté par la municipalité annonce 44 places de parking privatives en sous-sol : c'est évidemment insuffisant pour 42 logements. Qu'on ne compte pas sur les places de stationnement dans l'allée Hector Pintus, comme le fait le maire, car elles sont presque toutes toujours occupées ; le déficit de places de parking dans l'immeuble demeure un problème non résolu.

3° Comment la commune fera-t-elle face à un afflux de population d'environ 120 à 150 personnes, de quels nouveaux équipements aura-t-elle besoin pour l'accueillir, et avec quel financement ? Rien n'est dit à ce sujet. 

4° Le genre d'architecture prévue par le projet est typique des immeubles que l'on voit sur le littoral de la Côte d'Azur : le promoteur présente l'image, certes flatteuse, mais purement publicitaire, d'un immeuble de 4 niveaux à toit-terrasse, s'élevant à une hauteur de 12 mètres, où dominent le béton, le verre et l'acier. Cette architecture contemporaine détonne dans le cadre provençal d'un village de l'arrière-pays. On va ainsi à l'encontre des recommandations à la fois du règlement de la zone UB1 et de l'article L 123-1-5 du Code de l'Urbanisme qui recommande de "contribuer à l'insertion des constructions dans le milieu environnant." Pourquoi l'architecte-conseil de la commune n'a-t-il pas été consulté ?

4° Qui sera le bailleur social ? Annoncer laconiquement "la Caisse des dépôts", sans autre précision, laisse la place à beaucoup d'incertitudes. Comment peut-on garantir un rapport harmonieux entre bâti et espace libre ou végétalisé alors que le permis de construire n'est pas connu ?

 

Un projet immobilier de cette importance aura un fort impact sur la vie des riverains et sur l'environnement de La Gaude. Or, les incertitudes et les questions de fond demeurent nombreuses, et alimentent les inquiétudes des Gaudois. Dans ce contexte, la Gaude Patrimoine et Cadre de vie a adressé, le 24 juin 2015, à l'ensemble des conseillers municipaux un courrier exprimant ses réserves sur ce projet immobilier, qui n'est pas satisfaisant en l'état.

 

                                                                                Cliquer ici pour lire ce courrier 

                                                                                                                                  

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